L’athlète ou le groupe d’athlète doit être au centre de toute réflexion : ses caractéristiques physiques, son passif sportif, sa psychologie, le milieu dans lequel il évolue (l’aspect social)…

Nous ne partons pas d’un plan préconçu qu’on appliquerait à tout le monde en se disant que ça marcherait pour certains et pas pour d’autres.

Le premier entretien avec un athlète est primordial, il permet d’établir la relation de confiance mais aussi d’apprendre à le connaitre.

Dans les questions que je pose sur ces premiers entretiens en vrac ;

  • Quel âge
  • Quel passif sportif
  • Le milieu familial (enfants, femmes…)
  • Quel travail et combien de temps est ce que c’est raisonnable pour pratiquer sans que cela n’impacte l’équilibre de vie
  • Quels sont les objectifs à court/ moyen/ long terme
  • L’hygiène de vie

L’équiilbre de vie est primordial à garder, pour une pratique saine et pour garder le plaisir qui est le moteur de toute performance.

L’athlète est souvent très enthousiaste voir trop, veut trop en faire, c’est le rôle du coach de lui expliquer que les moyens pour arriver à ses fins ne passent pas forcément par des volumes demesurés, j’ai un paquet d’athlètes ces dernières années autour de 9h sur Ironman qui s’entraine 12/15h les derniers mois de leur préparation.

Le maitre mot est la continuité, il vaut mieux réaliser 150 séances bien calibrées et sans blessure ou surfatigue qu'une séance de brute qui mette en péril l’intégrité physique et psychologique de l’athlète

Cela passe également par une éducation auprès de l’athlète, le coach est un guide mais aussi un éducateur, et l’apprentissage de la patience fait partie du métier.

Le développement de l’athlète

Attention dans les lignes qui suivent, mon but n'est pas de vous faire franchir trop vite les étapes (ça ne fonctionne pas comme ça ;) ) mais d'accélérer votre processus de développement au moment opportun dans votre carrière triathlétique...

  • STADE 1 : "Je m'entraine à m'entrainer"

Nos débuts à tous !

Je commence un sport, je prend du plaisir et progresse rapidement, et je veux me mesurer, m'étalonner à rapports aux autres ou tester mes limites...

Les sorties vélos en groupe sont un bon prétexte pour ça, et j'aime bien être toujours haut de zones voir toujours au dessus pour me prouver que je peux le faire

Les compétitions ne sont pas encore des vrais objectifs en soit, je mets des dossards et bien souvent je suis derrière des gars que pourtant je dérouille à l'entrainement...

Si je reste à ce stade toute ma carrière, je ne serais jamais performant en compétition

 

  • STADE 2 : "Je m'entraine à être compétiteur"

J'ai fait mes armes, et je commence à avoir des envies, des envies de performances en compétitions, des objectifs précis et clairs dont je discute avec mon coach pour voir la faisabilité du projet.

Je suis très carré dans mes zones et je pense à la compétition même s'il m'arrive encore parfois de déraper

Je suis bien conscient que mes entraînements ont pour but de m'amener en forme le jour J....

 

  • STADE 3: "Je m'entraine pour perfer en compétition"

J'ai déjà quelques saisons derrière moi et suffisamment de courses sur lesquelles je me suis forgé une expérience. J'ai appris de mes échecs comme de mes réussites, je maitrise de plus en plus de facteurs de performances annexe, j'optimise...

Les contres performances se font de plus en plus rares et lorsqu'elles arrivent je sais parfaitement expliquer les causes en analysant la course à froid, et savoir comment adapter la suite de préparation pour éviter un nouvel échec à la prochaine course.

A l'entrainement, je suis carré, un vrai pro, je fais le job, et je sais parfaitement adapter l'intensités de mes entrainements à la forme du jour et ne pas tirer de conclusion hâtive d'une seule mauvaise séance, je passe de mieux en mieux les mauvais jours, et pense aux compétitions à venir les bons jours (mais sans en mettre plus que demandé!)

 

  • STADE 4 : "Je m'entraine pour gagner en compétition"

Le stade ultime, j'ai déjà réaliser de très belles performances et été chercher du podium régulièrement, et ce qui me tend les bras pour la suite c'est le haut de la boite...

J'ai accumulé beaucoup d'expérience sur mes préparations du passé et je me connais de mieux en mieux, mon corps dicte mes intensités en fonction de la forme du jour, ce qui fera la différence pour passer ce cap se jouera avant tout sur la confiance en soit, il faut réussir à "oser gagner"

 

Donc à l'approche des compétitions il serait préférable que vous puissiez tous vous situer entre le stade 2 et le stade 3 (stade 4, si on parle du tout en haut du panier (top mondial) on en a pas (encore) dans le groupe ;) on parle de la gagne en stade 4….

Pour faire une petite comparaison un peu fun, je disais ça sur le vélo l'autre jour à mon groupe (pas d'association de niveau à faire avec les stade précédent c'est un complément ;) )

Scénario : Vous êtes dans une côte en vallée de Chevreuse ou autres coin sur un exo (ex : Z3 force), un cycliste que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam vous double et vous déborde :

  • Stade 1 : vous le voyez, coup d'orgueil, vous lui emboitez le pas, et en haut de la bosse vous lui faites le sprint pour montrer qui est le patron... (bon lui on peut l'associer au stade 1 de la hiérarchisation précédente dans l'idée :) )

            Et vous aurez toutes les bonnes excuses du monde pour justifier ça à votre coach :)

  • Stade 2 : vous le voyez, coup d'orgueil, vous y allez, mais en haut vous vous dites que vous n'avez rien à prouver et que vous êtes sorti de votre séance, donc vous le laissez passer devant vous..
  • Stade 3 : vous le voyez, ça vous démange, mais non pas de raison d'y aller j'ai rien à lui prouver...
  • Stade 4 : vous ne le voyez même plus passer vous savez ce que vous faites ce jour là comme séance et pourquoi et vous savez que le jour où vous voudrez prouver des choses (à vous même ou aux autres) ça sera le jour J !!

A méditer ;)